RochefortRochefort du Gard - 19 novembre 2017

Cher lecteur de ce blog tavello-villeneuvois, c'est avec grand plaisir que nous (mon chat et moi !) te retrouvons sur notre chronique du jour.

Au menu, je te propose la foulée des vignerons du castelas. C'est sur une idée de David (l'animateur de la page facebook de RTT) que je me suis décidé à m'inscrire à cette course. Il faut dire qu'en tant que voisin, elle me tentait depuis quelques années. Me voilà donc sur la liste des inscrits de cette joyeuse promenade :-)

Il faut avouer (comme tu peux le voir sur la photo) que nous avons préparé cet événement avec application : j'ai vidé la réserve de chocolat chez ma mère (en particulier, celui à la poire : une vraie tuerie !) et exploré la réserve de vin de ma soeur (fais-moi penser à y retourner ...).

Me voilà donc au départ de cette petite course toute plate et par une météo toute calme ...

220 m D+ et rafales à 80 km/h : top cool :-)

A mon arrivée sur le parking, une voiture connue se gare juste à côté de moi : celle de ma copine Laetitia ! (celle qui collectionne les podiums, dont le dernier au duo nocturne de Castillon du Gard 2 jours avant). Les dieux du sport nous rapprocheraient-ils aujourd'hui ?

Depuis le temps que je fais des courses dans le coin, et maintenant que je suis inscrit à deux clubs différents, autant te dire que je rencontre quelques têtes connues aux retrait des dossards. Ca me fait une petite excuse pour raccourcir l'échauffement ;-)

De fait, le temps passe très vite. Un échauffement sommaire, de conserve avec ma partenaire du duo nocturne d'Uzes, et il faut se rapprocher de la ligne de départ. Celle-ci est déjà fort encombrée. Les coureurs ont l'air de vouloir se réchauffer comme des manchots en Antarctique ...

Mon copain Rhani (celui qui fait un couscous du tonnerre !) m'avait donné quelques conseils qui me reviennent en tête : "ne te crame pas dans la 1ere côte, parce qu'après c'est très roulant, il te faudra du jus. Et tu me diras ce que tu as pensé de la dernière côte !"

Je laisse donc les "affamés" devant et me place à peu près au milieu des manchots empereurs (à l'abri du vent). Laeti (qui a encore faim de podium ?) préfère se faufiler malicieusement vers le devant de la scène. Je la laisse filer : sa stratégie de course, c'est "on part à fond, et après on accélère !". C'est plus de mon âge, je vais gérer tranquille.

Le départ est donné juste à l'heure (il parait qu'il y a du vin primeur à l'apéro) et après quelques mètres à marcher/ trottiner, on attaque la première côte du parcours.

Le cardio monte très vite, mais je garde un rythme constant pendant ce premier km et arrive en haut en ayant remonté quelques coureurs (et mon moral sur mon niveau). Maintenant qu'on est en haut, au lieu de se diriger raisonnablement vers le gymnase pour attaquer le saucisson et le rouge, on redescend bêtement (très raide, d'ailleurs) vers le village. Dans cette configuration mes cuisses de cycliste et de mon petit bidon d'âne mangeur de chardons me procurent un avantage certain. Je continue donc à remonter... des coureurs (le terrain descend, si tu as bien suivi)

On attaque la partie "roulante", et je suis étonné du niveau des coureurs. Mon tachymètre est entre 13 et 14 km/h et je ne remonte plus grand monde. Ma stratégie habituelle de suivre "un lièvre" ne me semble pas adéquate aujourd'hui. Je me cale sur mes sensations et surveille le cardio qui reste un peu trop haut à mon goût (pas assez d'entrainement et trop de cigarettes, peut-être ?).

Malgré ce manque de repères, je suis surpris de la vitesse à laquelle les kilomètres s'enchaînent.

Je passe un premier ravito : pas de couscous, mais jambon, saucisson, pâté ... pas le temps de voir, mais si ça se trouve, y a même un coup de rouge !

On a aussi des orchestres qui assurent l'ambiance et un public enthousiaste. Si on ajoute les coureurs déguisés, on baigne dans une atmosphère (gueule d'atmosphère , moi ?) vraiment conviviale. J'ai beau avoir été prévenu, c'est vraiment surprenant. Sans conteste, l'événement est très réussi.

Je n'ai pas encore fini la course que je note déjà de revenir l'année prochaine. Une des bénévoles à l'inscription me l'avait prédit ;-)

A peine le temps d'apprécier l'ambiance (en essayant de garder un bon rythme) et on "vire de bord" au 2e ravito : et là, mauvaise nouvelle du jour, on se retrouve dans une grande ligne droite face au vent :-(

Il y n'a pas à dire, le mistral, c'est quand même quelque chose dans cette région. Je trouve un abri derrière un grand coureur costaud qui a un bon rythme malgré ce vent de fou (je lui demande avant, parce qu'il est grand et costaud !). On échange quelques mots sympas, et j’aperçois ma Laeti quelques dizaines de mètres devant qui lutte de toute son énergie face au vent.

Je fais l'effort pour remonter à son niveau en moulinant très fort, petites foulées rapides. Je finis par y parvenir et nous voilà de nouveau réunis : J'aurais dû me douter qu'une arrivée aussi synchro sur le parking présageait de quelque chose :-)

Nous venons de passer le km7 et avons l'air bien partis pour finir la course ensemble. On attaque un peu de dénivelé, et je m'étonne de rester devant : elle doit payer sa course de vendredi soir. Je ne reconnais pas le petit cabri bondissant qui me précédait à Uzes ...

Elle me lance même un désespéré ; " tu restes avec moi ?". Je n'ai pas vraiment les moyens de faire beaucoup mieux et la rassure au moins sur mes intentions, sinon sur mon niveau de forme. On finira ensemble !

Km 8.5 : on attaque la dernière grosse difficulté du parcours. Ca monte vraiment de plus en plus dur. La vitesse chute en proportion. Quelques coureurs se mettent à marcher. J'avais essayé avec Céline sur Marve-Mende, mais je sais que cela ne me convient pas. Je garde ma (toute) petite foulée jusqu'en haut. Il faudra que je pense à dire à Rhani que j'ai couru (pas vite !) jusqu'au bout.

Laetitia s'est accroché à ma roue (un truc appris sur le vélo ?). Elle est juste derrière moi. Elle a passé 2 féminines dans la côte et en a une troisième en ligne de mire.

Il reste à peu près 1 km. S'il lui en reste les moyens, elle peut peut-être encore faire un podium en catégorie. Je lui laisse 200m de répit et relance. L'allure est bonne et on se rapproche de la prochaine cible.

Je me retourne et vois que Laetitia s'est faite reprendre par une collègue et est vraiment à la peine. Elle n'a plus le jus et pas le mental pour continuer sur ce rythme. Je lève un peu le pied et sur les 400m restant, on sera encore repris par l'autre féminine.

Mais ce n'est pas grave, c'était une belle course, et personnellement je déguste mon plaisir jusqu'au bout.

A l'arrivée, un petit drame : les deux enfants de Laeti l'attendent et veulent passer la ligne avec elle. Mais le rythme est trop rapide pour les petites jambes et la petite Lisa tombe. Les cris et les larmes sont déchirants. Pauv' pepette !

Heureusement elle n'a rien, et nous pouvons franchir les quelques mètres qui nous séparent de la ligne d'arrivée.

Au final, un chrono de 52 mn. Ce n'est pas si mal vu le dénivelé et le vent. Il ne m'en faut pas beaucoup, mais je suis content !

A l'arrivée, le buffet est gargantuesque et l'ambiance assez fantastique. Le vin primeur (nettement moins mauvais que le beaujolais nouveau !) est au rendez-vous, et bien apprécié :-)

Côté performances, notre inusable Jonathan fait encore un podium. Son système anti-G (voir Trail de Lirac) a du avoir des ratées car il ne fait "que" 5e au général.

On a aussi Jenny qui rajoute un podium à son palmarès déjà long. J'apprends qu'elle a rejoint le club de Tavel. Bienvenue, Jenny !

David (de RTT, pas de David et Jonathan - désolé, elle est nulle celle là, non ?) nous fait un beau chrono aussi.

En tout cas, bravo aux coureurs, mais chapeau aux organisateurs. Pour une course de village, on est vraiment sur du "top moumoutte".

Tu peux venir pour la perf (le niveau est très relevé !), pour le fun, ou pour les deux, tu y trouves ton compte. Pas de doute, je reviendrai !