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chroniques du chat sportif

Partager les joies des sportifs de Villeneuve, Tavel... et d'ailleurs

triathlon des gorges de l'ardeche - 24 aout 2017

Cher lecteur de ce blog tavellois, je te remercie de ton assiduité sur les chroniques. Me voici sur le point de te narrer une nouvelle aventure se déroulant au départ de Saint Martin d'Ardèche pour le triathlon des gorges.

Je me rends dans ce magnifique village à la sortie des gorges, pour un triathlon Sprint (pas encore prêt pour passer au M).

Au programme, un petit plouf dans l'Ardèche, 10 km à monter les gorges, puis retour, et une petite balade à pied jusqu'au superbe village d'Aigueze. Que du plaisir en perspective, me diras-tu ... sauf que je reviens de deux semaines de vacances où je me suis bien lâché sur la nourriture. Je sens que mon épreuve du jour va être "crème et châtiment" :-)

Première épreuve : récupérer son dossard. me voilà dans une file d'attente en plein soleil à me déshydrater en compagnie d'autres sportifs (masochistes ?). J'attaque ma réserve d'eau que je destinais à la course à pied ...

Direction ensuite la zone de transition ou j'installe méticuleusement mon petit matériel. Je suis un peu en avance et termine ma réserve d'eau CAP ... Pas de point d'eau pour "recharger" :-(

 

Le temps d'aller vérifier la température de la rivière, et c'est déjà le briefing de course. Les concurrents de la distance M partent 15 minutes avant nous. Nous devrions donc les retrouver au moment de contourner la bouée de retour. Le speaker un peu sadique nous promet les sensations d'un cycle essorage de machine à laver. Voilà qui me conforte dans mon appréhension de la partie natation (comme je te l'ai déjà avoué dans mes chroniques précédentes).

Finalement le temps passe assez vite, et la chaleur donne vraiment envie de se baigner. Je me place prudemment à l'arrière du groupe de nageurs, prêt pour le départ ... J'essaie d'éviter le cycle "pré-lavage" :-)

De toutes façons, si je réitère mes dernières performances, je devrais sortir de l'eau dans les derniers. Pas la peine de risquer un mauvais coup.

Le départ est donné, et je m'élance dans les sillages des derniers nageurs. Ca ne se bouscule pas trop à ce niveau et je prends mes marques rapidement. A ma grande surprise, les sensations sont bonnes, et je garde le contact assez facilement, ce qui me permet de bénéficier de l'aspiration des nageurs précédents et de faire un échauffement tranquille sur environ 150m avant de commencer à remonter les nageurs moins rapides.

Je me prends au jeu, et je continue de remonter dans la "lessiveuse" jusqu'à proximité de la bouée ... où un bouchon s'est formé. Je patiente en nageotant jusqu'à ce qu'on puisse enfin contourner cette bouée. J'ai pris le virage à la corde, et je me cale derrière une nageuse du M pour profiter de son aspiration. De temps en temps, je sens des mains me chatouiller la plante des pieds : il doit y en avoir un derrière moi qui a "pris la roue" :-)

A un moment, le fond est tellement proche que je le touche avec les mains. Je me lève et fais quelques pas sur les rochers. Ca doit distraire le public, mais ça ne va pas plus vite. Je me remets en position horizontale (pas pour la sieste !), et me relance dans le sillage de ma nageuse au bonnet vert (merci pour le drafting !).

Finalement, je sors de l'eau avec un gros paquet de nageurs encore dans l'eau et pas trop éprouvé. Je fais ma transition "pépère". Je me permet même le luxe d'enfiler des chaussettes (Je sais, Béa, c'est nul !).

Trois minutes après ma sortie de l'eau, me voilà sur mon vélo : Le plaisir lié à cette activité est immédiat, d'autant plus que j'en profite pour m'hydrater (j'aurais du mettre un peu de thé dans mon eau chaude !) et manger ma dernière pâte de fruits myrtille (qu'est-ce qu'elles étaient bonnes celles-là !).

Le circuit est assez simple : on monte pendant 10 bornes et on redescend ... Sauf qu'il faut reconnaître que le paysage est magnifique! je regarde bien en montant, car j'ai l'intention de profiter de l'avantage que me procure mon petit bidon d'âne mangeur de chardons dans la descente et de ne pas user les freins.

Finalement, les 2 kg que j'ai pris pendant mes vacances ne sont pas si durs à trainer (bon, j'ai des grands pignons derrière) et je remonte beaucoup de coureurs pendant cette côte.

J'encourage la plupart des cyclistes que je double et ils ont l'air d'apprécier ce petit réconfort.

Enfin la descente arrive ! je mets le grand braquet et avale cette descente goulument. J'ai quand même besoin de freiner sur deux virages, et me fais une petite frayeur sur un dépassement, surpris par la trajectoire peu orthodoxe du cycliste que je double. Je donne un peu de la voix pour l'alerter que je vais lui faire l'extérieur et le dépasse par la droite (c'est mal !)

Le retour sur le village est assez rapide et je me paie même le culot de doubler des voitures sur la zone ouverte à la circulation.

C'est le retour en zone de transition ... et je n'ai plus d'eau :-(.

Un petit plaisantin a pris mon emplacement vélo. J'identifie le sien qui est juste à côté, y place ma monture, et enfile mes chaussures pour la CAP.

Je suis les autres coureurs, cherchant désespérément un point d'eau ... mais rien à l'horizon. Heureusement que je me suis bien hydraté sur le vélo. Je devrais tenir jusqu'à Aigueze (2 km à faire) où je sais qu'il y a un ravito.

Le circuit monte jusqu'au village. Malgré mon allure pas très alerte (tu connais mon problème avec les montées !), je dépasse pas mal de coureurs dans cette ascension.

Ce qui est sympa avec la course à pied, c'est la proximité avec le public. Celui-ci est nombreux et très chaleureux. Porté par les encouragements, j'arrive à l'entrée du village ou se trouve le ravito : enfin de l'eau !!!

Je demande "le plein" et repars en tétant goulûment. Le circuit passe dans le vieux village. C'est vraiment magnifique. J'ai presque envie de m'arrêter prendre des photos, mais je n'ai pas pris mon appareil (la prochaine fois, à la place de ma gourde vide ?).

Nous slalomons dans les petites rues et traversons même un passage creusé dans la roche.

Très vite, c'est la sortie d'Aigueze, et la descente vers Saint Martin. Après quelques centaines de mètres, je double un jeune fille que j'encourage :"Allez accroche-toi, c'est bientôt fini !".

A ma grande surprise, elle m'emboîte le pas (ou plutôt la foulée ?) et se cale sur mon rythme.

Je lui propose de finir ensemble et elle accepte le challenge. Elle s'appelle Marine et doit avoir l'âge de ma fille. Je l'encourage avec enthousiasme et la félicite pour sa foulée élégante. Musculairement, elle ne semble pas avoir de problème à suivre, mais son souffle est un peu court.

J'ai l'impression que les encouragements du public sont encore plus forts en compagnie de cette charmante personne (est-ce possible ?), et ma petite Marine tient bien le coup à ce rythme qui n'est pas (plus ?) tout à fait le sien.

Le fait est que nous remontons de conserve un petit paquet de coureurs, et que ça, c'est toujours bon pour le moral.

De retour dans Saint Martin, le circuit fait une boucle dans le village. Ma nouvelle collègue commence à faiblir. Il reste quelques centaines de mètres, et je ralentis un peu le rythme pour lui permettre de reprendre un peu son souffle (c'est incroyable comment ça récupère vite les jeunes !).

Nous doublons encore deux hommes et une femme que je convie à se joindre à nous, mais ils n'ont plus les jambes pour ça.

Portée par mes encouragement et le public fort présent, Marine finit plutôt bien. On passe la ligne d'arrivée en levant la main ensemble.

Et voilà, c'est déjà fini. Je regrette presque de ne pas avoir fait le M pour en profiter plus longtemps ;-)

Les bénévoles sont très cordiaux et remarquablement efficaces sur le site d'arrivée. Je passe quelques moments à me restaurer, et à discuter avec d'autres finishers.

Je félicite chaudement un gars de l'organisation pour le décorateur qu'ils ont choisi : c'était vraiment magnifique ce circuit !

Pas de regrets pour le M : c'était les mêmes boucles vélo et CAP mais deux fois ... Je ne dis pas qu'on s'en lasse, mais je ne le sens pas vraiment de le refaire:-)

L'an prochain, le triathlon des gorges sert de support aux championnats de France. Je pense que ça va être vite complet, mais je conseille vivement ce triathlon pour le site unique dans lequel il se déroule ... Peut-être pas l'an prochain si tu es agoraphobe !

PS : Merci à Eric-Photo pour les magnifiques images de ce triathlon ...

 

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